10 oct. 2013

Solids : lancement de l’album Blame confusion

Ah la Sala Rossa, ce n’est pas une salle facile, difficilement domptable, ou parfois les distances se perdent ou s’accentuent entre le public et les artistes. Pour le lancement de son premier album, le duo montréalais de Solids, composé de  Xavier Germain-Poitras (guitare) et de Louis Guillemette (batterie) y est allé comme il se doit, c’est-à-dire de manière frontale. Scène sur le plancher à même hauteur que le public qui l’encercle, lampes chromées (heureusement Ikéa est là) qui se balancent par les gestes frénétiques des spectateurs, grosses pédales de distorsion et c’est partie, où comment se croire l’année de ses 15 ans, rebelle et révoltée, alors qu’on en a le double !
Rare mélange entre le punk, le rock, le grunge et un soupçon indéfinissable de sons sales comme on les aime, Solids est un de ses groupes qui ne laisse pas indifférent. Je l’avoue, à la première écoute, j’ai pensé au tout premier album des Foo Fighters pour les larsens et pour l’époque. Certains trouveront la comparaison sans doute curieuse, mais franchement, j’avais oublié. Oui, j’avais oublié combien cela faisait du bien d’écouter une musique aux décibels acouphèneux, combien c’était beau de voir des kids plutôt dans la trentaine d’ailleurs, se pogoter allègrement et courir en cercle, et combien l’aspect cathartique de cette musique avait une double face : tantôt tragique, tantôt pleine d’espoir. Blame Confusion à l’image de la pochette de l'album, joue avec le trouble et est une véritable illusion d’optique car derrière la puissance sonore, se cachent aussi des mélodies hors paires. Revenir à la base même décharnée de tout arrangement pompeux pour aller à la source, celle de l’adrénaline pure, sans édulcorant, voilà ce que pourrait être la définition de Solids.  


Crédit photo : Julien Couasnon

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