4 avr. 2010

The XX

Voir the XX, ça se mérite ! Oui, c’est ce qu’il fallait retenir de cette soirée au Métropolis. Le monde était venu pour voir, entendre, respirer et vibrer avec The XX. On a donc eu droit à deux premières parties, pour préparer le terrain du double X. Impossible de vous dire qui était le premier dj. Il a bien prononcé son nom à la fin de son set, mais tout ceci était incompréhensible dans le brouhaha de la foule, qui, verres à la main, jasait sur les températures hallucinantes de Montréal : 24° un 3 avril, on avait jamais vu ça. Ça n’était vraiment pas déplaisant à entendre (le dj, pas les conversations), mais c’est comme quand on a un entretien d’embauche, on se souvient rarement de la musique qu’il y a dans l’ascenseur.

Vient ensuite JJ… là, je dois le dire, c’était du gros, du lourd dans le genre mascarade ! Une fille visiblement frigorifiée qui avait dû mettre toutes les couvertes des loges du Métropolis, est arrivée sur scène, blonde, chevelue, gelée donc. Après deux chansons avec pour seules armes sa guitare et sa voix, on sourit en ce disant que la belle à un beau joli brin de voix. Mais c’est après que ça se corse. Une espèce de mélange « cheesy hymne olympique » sort de scène : la belle se met à vocaliser l’amour sur des samples. Et oui, je fume du pot et je suis rebelle et tendance car je joue l’autiste au verre de vin rouge sur scène, et en plus, un brin mégalo, en projetant des films de moi, moi, en arrière. À choisir des doubles lettres, je préfère le X.

Justement, après la torture, arrivent les jeunes gens de The XX. Derrière un énorme drap blanc, des jeux d’ombres commencent, et enfin, le drap s’effondre et nous aussi, de les voir là, si jeunes et seuls sur scène. C’est sobre, carré, posé, pas d’effusions, pas de grands discours, pas non plus de variantes et d’embellies de la proposition faite et promise dans l’album. Un très bon show, aussi court que leur âge, avec ce qui caractérise le mieux ce groupe : la simplicité et l’efficacité. Comme quoi, on n’a pas besoin de savoir faire un solo de guitare endiablé pour faire vibrer les foules. Un immense X en guise de toile de fond, un jeu de lumière juste ce qu’il faut pour habiller les artistes et les rendre envoutant. Une seule toune de rappel plus tard, on nous balance le remix de Florence and the Machine « you’ve got the love »… oui, hier soir, on peut le dire, we got the love !

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