Chinatown au Cabaret

Vous allez dire que je radote un peu pour vous parler encore de Chinatown... C'est que quelque part, j'ai des actions dans le groupe, sous forme de chansons "anti-dépresseurs" pour le Printemps encore frais et timide en soleil. Echange de bons procédés entre tounes du bonheur et quelques mots perdus sur un blog. Les deux s'évaporent, mais peuvent laisser de bonnes traces !

C'était hier soir la rentrée montréalaise de Chinatown. Attention, je ne sais pas pourquoi il y a un mythe autour du concept de "rentrée montréalaise", une petite pression de la grande ville sans doute... Pour Chinatown, un an aprés la sortie de son album "Cité d'or" qui avait fait date dans l'histoire du Lion d'Or par sa performance unplugged au milieu de la foule, telles des saltimbamques endiablés, le retour à Montréal au Cabaret Juste pour Rire aura été un succés. Bien que ma dernière phrase soit trés langue de bois et jambes moles, c'est pourtant le cas. En reprenant de maniére épurée quelques éléments de leur magnifique pochette d'album, le décor était posé : rêver sa ville entouré de suçons.

Revenu tout droit d'une tournée en France où ils ont fait la premiére partie de Coeur de Pirate dans la Bretagne profonde et deux shows à Paris, c'est avec plein d'énergie que le groupe s'est donné hier soir. Alors, un an aprés, c'est quoi la différence, l'évolution ? Aucune. Ca peut paraître choquant ce que je dis, mais vraiment, dès le départ, les 5 garçons ont su métamorphoser leur album pour en faire un show à la mesure de celui-ci et plus encore. J'imagine que pour eux, l'évolution, les petits changements, la confiance, ils ont dû le voir venir, mais pour moi, c'était comme revoir un ami que l'on a pas vu depuis longtemps et reprendre le chemin de nos conversations comme si le temps ne s'était pas écoulé.

Parce que ce qui fait la grandeur de Chinatown, c'est le plaisir qu'ils ont toujours à jouer ensemble qui au contraire de s'user, comme parfois dans la monotonie d'un couple, se décuple au fil du temps. Une histoire d'amour partagée avec un public un peu timide, qui a eu du mal à se réchauffer, mais fidèle et grandissant. Qui ne serait pas impressionné de voir avec quelle justesse et folie se donne le groupe : d'excellents musiciens, avec leur propre style scénique (on comprend mieux la chanson "apprendre à danser"), un univers pop acidulée, aux paroles légères mais à la poésie bien pensée, un album à écouter comme on mange des fraises du jardin : avec gourmandise et saveur, sans trop en abuser...

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http://www.myspace.com/chinatownfranco