C’est le temps
des bilans, tout le monde fait le compte et le décompte : 10 meilleurs albums,
top 5 des pires chansons, 17 vidéoclips les plus viraux… Il faut croire que les gens
aiment les chiffres. Combien on a de « like », combien on a de « views »,
même Facebook a fait le total des choses que vous avez aimées dans votre année
2016. Épeurant, réjouissant, écœurant… à vous de voir !
Cette année les
bulles ont ralenti le rythme, pris du recul, et peut-être inventé une nouvelle
voie : celle où le temps s’immobilise quelques instants sur des œuvres musicales
sans courir après le trafic, après les pouces levés ou autres flots de
commentaires, juste des petites bouts d´émotions posés dans un coin reclus du
web pour celles et ceux qui veulent se laisser happer par le poids des
métaphores, des virgules appréciées et qui au bout du chapitre, sur la voie
royale, découvre une chanson, un album, un artiste qui résonne quelque part en
eux.
Petit blogue
musical au gros cœur cherche nourriture pour les oreilles et autres bontés. Ça
a toujours été ma motivation première, la nourriture, la capacité a digéré des
créations musicales avec leurs qualités, leurs sensibilités, leurs côtés imparfaits
comme leurs côtés brillants. Rechercher la qualité plutôt que la quantité dans
l’ère où on nous dit qu’il faut produire, produire, et surtout consommer,
consommer, ça n’est pas toujours facile. Je me suis souvent demandée ce qui me
poussait à continuer la « critique musicale » si peu soit-elle lue
entre ces lignes de blogue : je pense en fait que tout ceci est bien
égoïste, que je trouve dans la musique un prétexte à écrire, une source d’inspiration,
comme une forme d’écho ou de miroir plus ou moins déformant sur une réalité
sonore qui la plupart du temps me bouleverse.
On a besoin de
poésie dans la vie. Les neuf bulles dans le ciel le disent bien : c’est un
aperçu émotif et totalement subjectif de ce qui passe dans mes oreilles. Alors
pour 2017, je me souhaite de ne pas dépasser les 30 articles, de faire moins et
mieux. La rareté étant souvent le prix à payer pour profiter de la beauté.
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