Sous la lumière tamisée de lampes
renversées, avec ses rideaux de velours rouge pour rajouter une touche de
chaleur, le décor de la Sala Rossa allait comme un gant à Julie-Blanche et ses
(multiples) musiciens. C’est en effet par un quatuor à vent qu’elle a décidé de
rehausser (ou rechausser) ses chansons pour sa « rentrée montréalaise ».
L’album, sorti au printemps dernier, a
suivi son bout de chemin à travers toutes les saisons. Ce concert était
donc l’occasion de mettre un joli point d’orgue sur un parcours déjà
emballant.
Si le répertoire de Julie Blanche
est ténu car pour l’instant il ne s’accorde que l’espace d’un album, il n’en est
pas pour le moins assez troublant de maitrise. Toute la difficulté de jouer
avec un si grand nombre de musiciens est principalement la place de la voix,
bien que celle-ci se soit immiscée finement tout le long du concert, on
retiendra ici la finesse des arrangements des vents, qui donnent du relief et
une chaleur à la mélancolie des textes. Un contraste réussi, tout en subtilité.
Bien sûr, il y aura quelques moments de hautes voltiges comme le titre « Deux
visages » qui fait référence à son père, ou encore le passage de Brad Barr
(des Barr Brothers, comme son nom l’indique) avec un folk empreint de blues qui
aurait presque pu faire lever le public, sagement assis et la chanson cadeau de
Stéphane Lafleur au final qui clôt tous les possibles. Mais finalement, on s’accrochera
à ce dernier morceau, joué dénudé, ou la violence des mots percutent la douceur
de la mélodie. Car c’est un peu tout ça Julie Blanche, une force tranquille,
une douceur accidentée, des lignes parallèles qui s’accordent mais ne se
rencontrent jamais. Alors on se dit, qu’on hâte en titi au prochain album !
Crédit photos : Julien "Zissou" Couasnon
Est-ce la 2ème fille cachée de François Mitterand?
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