30 janv. 2016

Simon Kingsbury au Quai des brumes

Une foule compact et agitée remplissait avec bonhommie le Quai des brumes vendredi soir, pour accueillir (enfin) le premier album de Simon Kingsbury "Pêcher rien", qui après un succulent EP sorti en 2012, vient combler nos attentes. C'est donc dans une ambiance chaleureuse et bavarde que le lancement a porté à nu et à son les 10 chansons de cet opus.
"Pêcher rien" est l'un de ces albums qu'on apprivoise d'un rien (justement). Dès la première écoute, on se laisse doucement happer par l'enchainement des titres, comme on prendrait un train qui changerait de paysage, mais resterait dans un même décor, réconfortant mais intrigant aussi. La poésie frontale et sans artifice nous plonge directement dans l'univers désillusionné de Kingsbury.
Et en live, l'album prend tout son relief et son ampleur. Résolument plus rock que folk, la présence des guitares tout azimut, donne un second souffle, une montée d'adrénaline, comme si l'on redécouvrait sous un autre angle plus pêchu des titres qui sonnaient déjà forts. Reste tout de même des moments plus intimes, ou l'on pourrait entre apercevoir une version guitare voix du spectacle. Car oui, c'est bien la voix qui est assez extraordinaire chez Simon Kingsbury. À noter que pour un fois, le Quai a bien joué le jeu en terme de sonorisation, on sait combien cela peut être difficile de doser le tout quand les guitares s'en mêlent.
"Pêcher rien" a donc ce petit gout particulier, qu'un ingrédient mystère a relevé. Je gage que si on fouille un peu, on pourrait dire que c'est le talent, celui de créer des chansons assez atypiques pour sembler innovantes, mais assez familières pour les aimer d'instinct. 

Pêcher rien, Ad Litteram, janvier 2016
Crédit photos : Julien "Zissou" Couasnon

2 commentaires:

  1. Est ce que toutes les vedettes canadiennes se reconnaissent à leur bonnet rouge?

    RépondreSupprimer