C’est dans le sous-sol du Rialto (le récent Piccolo Rialto), que l’on retrouve une scène strass, paillettes et ampoules, sobre mais chic dans la mise en scène, sur fond de mur de briques solides. Les notes de basse commencent, de celles qu’on semble retrouver dans plusieurs morceaux de l’album, trois notes, graves, mélancoliques et… qui me font penser à la chanson de thème de Top Gun. Ok, dis comme ça, ça pourrait faire peur, mais je vous rassure, pas l’ombre d’une référence à Tom Cruise dans toute la soirée.
Ce qu’on aime d’Alice c’est bien le « Climbing », chaque pièce à sa petite ascension, parfois périlleuse, parfois sexy, parfois brutale, mais pas de répit pour les justes, ce qui auront compris toute la fragilité des compositions, qui vont par teintes rétro, jazzy, rock, des constructions originales, portées par une voix impeccable : de la soie pour les oreilles, des frissons pour les poils de bras, de l’impudeur pour les voyeurs, car, mine de rien, elle se livre beaucoup cette Alice, derrière son apparence timide.
Réalisé par Étienne Dupuis-Cloutier, et avec les participations précieuses de Stéphane Leclerc, Mishka Stein et José Major (pour ne citer qu’eux), Climbing Away est un album esthétique (tout comme le magnifique concept visuel d’Isabelle Caron), aux détours sombres mais à la voie lumineuse. Un album qui marquera l’automne et bien d’autres saisons encore.
Crédit photos : Lucie Leroux
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