Pour ceux qui ne connaitraient pas (déjà) Mehdi Cayenne Club, la soirée de vendredi aurait été l'incursion idéale pour découvrir le trio mené d'une voix tantôt de tête tantôt éraillée, par Mehdi Hamdad accompagné de François Gravel et Olivier Bernatchez. Écoutez le MCC c'est un peu comme embarquer sur un bateau en plein tempête : ça brasse, et les rebondissements n'arrivent jamais où on les attend.
La salle Claude Léveillée a quelque chose du studio à taille humaine, chaleureux, avec une très bonne acoustique, un lieu où l'on se sent comme privilégié car la petite scène proche des gens semble mettre à nu tout artiste qui s'y présente. En d'autre terme, si vous avez du talent, cette scène la pourra vous transcender. Et ce fut le cas avec Mehdi Cayenne Club, qui offre une prestation entre poésie, musique et scketch humoristique, un savant dosage qui vous amène dans des contrées aussi bien psychédéliques que réalistes. La force de Mehdi réside en deux points : ses mots et sa voix. Avec une rare intelligence, qu'on aimerait retrouver plus souvent, il nous tricote des vers aux rimes fortes, et fait partir sa voix en cris (justes) ou dans les aigus. Si on peut trouver le tout un peu éclaté, c'est sans doute parce qu'il nous laisse aucun répit, pas le temps de reprendre son souffle dans cet univers dense, mais des bouffées d'air comme celles-ci, on en voudrait à tous les jours.
Crédit photos : Julien "Zissou" Couasnon
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