4 sept. 2014

Bernhari : lancement au Cabaret du Mile End

Grandiloquent : Qui a un caractère affecté, déclamatoire, emphatique. Tel pourrait être le mot représentatif qui sied le mieux à Alexandre Bernhari, qui lançait son nouveau projet (après L’Étranger et L’Ours, disparus de la surface du web) toujours aussi personnel dans la facture et impeccable dans la musicalité. Réalisé par Emmanuel Ethier (présent ce soir-là à la guitare, et qui a collaboré avec rien de moins de Jimmy Hunt, Peter Peter), la visite live de l’opus Bernhari aura eu le mérite d’être efficace jusqu’au bout des décibels.

C’est assez étrange comme ressenti, avoir l’impression de se balader dans une chanson de Claude François revisité en guitares électriques. C’est qu’il y a un fond de variété française chez Bernhari, dans le sens noble du terme. On pense même parfois à un certain Christophe, quand il s’accompagne uniquement de son piano. Car cette voix qu’il arbore et assume est bien particulière, entourée d’effets de trémolo, digne d’une réverbération naturelle. On a toujours la sensation d’être à la lisière de l’épique et de l’anecdotique, temps la musique est construite d’arrangements riches en saveurs et les paroles racontent des petites histoires fantastiques en ayant un certain côté onirique. Car la part de rêve est grande dans cet album, qui lance des élans à taper du pied et sourire, des sortes d'hymne à la vie pour aller crier très fort dans des endroits calmes. En live, on regrettera juste que les mots soient trop enveloppés dans la véritable bouche sonore que l’on reçoit : au-delà du ressenti, on aurait aimé (contrairement à l’album ou la voix prend toute sa grâce) comprendre les belles paroles qui semblent si chères à son auteur.

Bernhari - Bernhari - Audiogram
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