8 févr. 2011

Francouvertes, 7 février : la corde

On a eu droit à une soirée "je tape"... des pieds, des mains, des verres, ton voisin (non quand même pas). Je ne sais pas si c'est vraiment le hasard d'un tirage au sort qui a voulu réunir ces trois groupes (Isabeau et les chercheur d'or, Tracteur Jack, Canailles) mais quand même trois contrebasses en une soirée, c'est louche. Un mot pour cette soirée : corde comme corde à sauter, corde au cou, corde d'un navire, être sur la corde raide. Y'avait un peu de tout ça sur la scène du Lion d'or, entre pintes de bière et câbles noirs.




Isabeau et les chercheurs d'or : en pleine mine
Ouvrir le bal, ça n'est jamais facile. La salle est encore tiède, même si le monde s'est déplacé, on sent encore les courants d'air avant que le rideau ne se ferme. Isabeau, c'est une fille, et déjà rien que ça c'est beau. Non pas que je veuille m'embarquer dans une remarque pro-féministe sur l'égalité du nombre des deux sexes sur scène aux Francouvertes, car hier on n'était pas loin de l'équilibre. C'est juste qu'une fille à la voix d'or, c'est appréciable. Je n'ai vraiment rien à reprocher à Isabeau et ses chercheurs d'or, car leur prestation était sincère et se tenait parfaitement bien musicalement. On va chercher dans les racines généreuses de la folk québécoise et on est ravi. C'est juste un peu trop propre pour moi. J'aurais juste aimé un petit brin de folie, que les chercheurs d'or pètent leur coche en pleine scène et se mettent à creuser encore plus profond pour trouver d'autres pépites.

 
www.myspace.com/tracteurjack

Tracteur Jack ou le potentiel érotique d'une contrebasse
On ne dira pas le contraire, ce qui fait un groupe, c'est en grande partie son attitude. C'est comme de trouver quelqu'un d'intelligent, sûr qu'on va l'aimer davantage s'il est beau. Tracteur Jack a donc fait hurler les groupies grimpantes du Lion d'or, avec une musique dense/danse et un entrain communicatif. La fusion de tout un panache de style est assez détonante (swing, rockabilly, jazz manouche). C'est frais et les paroles auto-dérisoires font mouche. L'invention du jean slim prend enfin tout son sens. Dans Tracteur Jack on trouve tous les éléments réunis pour une petite course en finale : de la folie, des étincelles, un allumage, et de vraies fausses histoires assez cocasses.
 


Canailles, les troubadours vintages
J'ai eu une révélation ! Canailles, je connaissais déjà. Je les avais vu se battre contre l'acoustique dans la salle de la cinémathèque un jour de froid. Tout allait de travers, et comme Canailles ne marchent pas droit, ils avaient décidé de faire ça débranché et puis c'est tout. La révélation tient juste en quelques minutes, celle de la première toune, à jamais graver dans mes oreilles. Je ne sais pas mais je l'ai trouvé d'une intensité, un peu crasseuse, un peu terreuse, avec une montée en puissance, juste cette toune là m'aurait suffit. Canailles est comme une caravane, un truc qui se ballade, se déplace, crie fort et trinque pas mal. C'est faire du neuf avec de l'ancien, un peu comme du vintage musicale. C'est l'ère du développement durable paraît-il, alors on peut recycler en mieux. À chaque toune, c'est comme un air de déjà entendu mais revisiter à la patte Canailles. Cette bande  là monte le son à te faire piler des deux pieds bien fiers.
 
Résultats des courses

À l'issue de cette première soirée des Francouvertes, face à un "public en délire" et un gros commandite de "Siriiuuuusss, rrraaadiooo statellite", voici le classement :

1 - Tracteur Jack

2 - Canailles

3 - Isabeau et les chercheurs d'or

Crédit photo - Lucie Leroux

1 commentaire:

  1. Et la réponse au commentaire précédent ??????????
    Aujourd'hui nous avons 16°c

    Bisous

    Papounet

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