3 déc. 2010

Les bubbles à plat

Vous l’avez peut-être remarqué, mais mes bubbles sont à plat. Le nombre de mes articles a chuté comme les températures à Montréal. Mes bubbles ont comme gelés, se sont immobilisées et attendent un coup de soleil pour repartir. Tout ça est dû à une surcharge entre ma job, ma sur-job et ma sous-fatigue. Je le sais, je le sens et je n’ai pas le temps, pas le temps. J’ai eu beau fouiller partout, pas l’ombre d’une seconde, sauf celle du cadran solaire dans notre cours arrière, ce qui ne mène nulle part. Et puis il a y des secrets à taire (à terre aussi) d’écriture, qui est encore bancale, pas tout à fait parallèle et loin d’être horizontale, trop sauvage et en friche pour pouvoir s’enfuir et vivre sa vie tranquille sous d’autres paires d’yeux.


C’est que pourtant, j’en aurais des choses à vous dire ! J’aurais voulu vous parler de la neige qui ne tient pas dans notre cours, des bulles de champagne, de la mousse au chocolat-caramel orgasmique, de mon appareil argentique qui n’en finit pas de ses 36 poses, de mon bébé Canon qui aurait envie de jouer avec une nouvelle lentille, de mes 7 carnets d’écriture qui commencent à saturer de ratures, de la recette de la poutine au foie gras, de mon amour pour la poésie québécoise, du Sortilège, de l’impatience d’accorder notre piano, des non-cadeaux que j’ai prévu pour Noël, du chlore de la piscine, des concerts que j’ai raté, des moustaches qui poussent sur les visages des dandys montréalais, de mon combat pour le développement durable de mon lap-top de 4 kg (c’est lourd et ça effraie le monde et leur petit Ibook dans les cafés, surtout quand je sors la prise française et son adaptateur géant), du concept du Feu sacré, de mes derniers coups au cœur musicaux, de mes fous rires avec mes petites fées, de mes respirations avec mes deux poumons, de la dernière couleur de mon vernis à ongle, bref, des petites bubbles qui flottent toutes seules.

Mais comme je dois faire vite, j’irais de la recommandation à l’essentiel, pour vous faire un petit trip serré de deux bonnes choses de bon goût avant les fêtes.

À voir : Waste Land, documentaire de Lucy Walker, Karen Harley, João Jardim. L’histoire : Vik Muniz est un socio-artiste qui se plonge dans le plus grand dépotoir du monde, près de Rio, en photographiant les « catadores » (ramasseurs de déchets).
Pourquoi ? Tu vois le petit bac vert où tu jettes de manière distraite tes déchets recyclables et que parfois t’es tanné de le faire, et t’oublie même le jour où ils passent le ramasser… et bien ce petit bac vert c’est ton seul lien avec les ordures et je t’assure que c’est rien comparé à ce que tu vas voir dans ce documentaire.
Ça m’inspire : j’ai toujours eu dans l’idée de délimiter un périmètre entre deux coins de rue à Montréal, de photographier toutes les ordures que je pouvais trouver sur mon chemin et d’imaginer une histoire de ces cadavres et de ceux qui les avaient laissés là.
Le lien qui va bien : http://www.youtube.com/watch?v=BWPU5WNgQ2w

À écouter : Tropique du Cancer de Polipe.
Pourquoi ?
J’ai des raisons pas valables, c’est que ça fait juste 10 fois que je voudrais aller les voir en show et que ça fait exactement 10 fois que ça tombe sur un de ces soirs à incidents diplomatiques non contrôlables. Un jour, je ferai une vraie chronique qui sera reprise sur Musik Industry avec la photo de l’album puis tout le kit ! Mais pour l’heure, je fais mieux que ça, je vous fais un « teaser » des fêtes de Noël ! Parce qu’il fait froid, parce que tu aimes la couleur orange, parce que tu sais que Jazz c’est pas que le prénom de la danseuse nue du Club où tu te rends régulièrement, parce que le Tropique du cancer te fait voyager dans des pays tels que le Tchad, le Bangladesh, le Mali ou le Mexique, parce que t’es pas effrayé d’entendre dans une même toune des paroles enfantines, un son de Malajube, un Jim pas loin, un brin de chaleur et que pour toi le mot pop n’est pas un petit mot sans en être un gros, alors, oui, tu es susceptible de te laisser embarquer par cette maladie.
Ça m’inspire : pour écrire un conte où trois gars se retrouvent en Islande et découvrent que les fées et le lutins magiques existent vraiment. L’histoire ne dit pas ce qu’ils ont ingéré pour en arriver là mais en tout cas, à la fin, ils arrivent à se télétransporter sur place pour fêter la nouvelle année là-bas. Happy end !
Les liens qui vont bien : http://www.polipe.com/ - www.myspace.com/polipe

3 commentaires:

  1. Polipe, t'es en retard Yô !

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  2. OMG le retour des bubbles, t'es en forme toi! Moi je veux savoir c'est quoi les secrets?

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  3. Des secrets, ça restent des secrets... oui, je sais Polipe, c'est pas nouveau, mais bon au moins j'en parle moi !

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