On voit que l’hiver s’en vient : il fait plus froid, les rhumes s’affolent, les bubbles s’endorment un peu. Non pas que les concerts diminuent sur Montréal ou manque d’intérêt, au contraire, mais juste une période excessive de travail (vous savez la job qui paie le loyer, les factures et les 1000 pièces pour la résidence permanente) m'a contrainte à rester collée à mon ordinateur. Donc, quand je sors le bout de mon nez, je suis impatiente, je trépigne pour avoir ma dose musicale suffisante pour me booster jusqu’à la suivante. Samedi soir c’était M pour Montréal au Métropolis…
M pour Montréal a pour vocation d’exporter les talents musicaux de notre chère scène locale, partout à travers le monde. Autrement dit, se connecter avec les grands messieurs de l’industrie musicale qui règnent en maîtres dans le monde impitoyable du business, de l’argent, de la commercialisation, des médias et de l’usine à tounes interplanétaire. Et ça semble bien rouler depuis cinq ans, avec quelques succès reconnus, comme le démontre la charmante publicité, non pardon, le film promotionnel (plus classe) lancé au début du show de ce samedi.
On ne peut pas taper sur les doigts de M pour Montréal, ça serait comme s’amputer d’une oreille. Cette institution a le mérite d’exister et d’utiliser les bons codes, pour faire passer le message : à Montréal, on est une scène active, atypique, foisonnante, variée et on est sûr que cette donne est universelle (que le reste du monde va nous aimer !!). M pour Montréal, c’est que de l’amour et il le démontre chaque année en proposant 4 jours de concerts actifs, atypiques, foisonnants et variés.
M pour Métropolis est en quelque sorte le point d’orgue, le sommet, la consécration, la touche finale de ce festival. Plusieurs têtes d’affiche sur une même affiche et dans des styles très divers. Pour ponctuer tout ça, et entre chaque groupe (top chronométré à une demi-heure de show chacun), on nous sort quelques court-métrages issus de Spasm, le festival du film d’horreur… y’a pas de liens, c’est absurde, le son des films est inaudible… ça passe, comme la pause pub pendant un bon film (tu jases avec ton voisin, tu vas te chercher une bière ou tu passes aux toilettes, tu joues avec ton Iphone, tu frenches ton chum, moult activités à concrétiser en un quart d’heure).
Et en MC de la soirée, j’ai nommé Monsieur Gene Simmons (???), du groupe Kiss, qui nous fait une belle introduction très profonde et personnelle sur les joies de faire de la musique : « music is good, music is everything, music is important, you should trust yourself…blablabla ». Le dalaï-lama n’aurait pas dit mieux à propos de la vie.
Se sont succédés dans le bruit, la fureur, le crachas voire la tornade sonore du Métropolis : La Patère Rose, pour chauffer la salle (c’est réussi, surtout avec leur dernière toune tout en crescendo, un vrai bonbon), Pascale Picard (catchy, carrée, très énergique, une vraie puce à la limite d’être agaçante), Priestess (pour les métaleux, il en faut pour tout les goûts, et surtout il faut bien faire tourner les cabinets d’ORL pour les dizaines de personnes qui vont perdre 40% de leur activité auditive), The Dear (un gâteau à la crème avec beaucoup, beaucoup de couches sonores) et enfin Misteur Valaire (la meilleure prestation de la soirée, la foule en délire et le costume blanc charmant). Je ne compte pas Poirier car je suis partie avant : il en allait de ma santé mentale personnelle, mes oreilles ayant atteint leur niveau de tolérance qui aurait induit sinon un comportement nocif de ma part avec le reste de la société. Finir par hurler comme Priestess dans la rue un samedi soir parce que trop énervée et sourde n’a jamais été dans mes plans préférés avant d’aller me coucher chez nous.
En conclusion, vous l’aurez compris, mon ennemi de la soirée a été… le son !!!! C’est comme le sucre, faut savoir doser : trop tu risques le diabète et pas assez, tu risques l’hypoglycémie. Je vais m’en aller m’acheter une paire de bouchons, je pense…
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C'était comme trop, j'étais en bas, et mm avec mes bouchons, c'était chaud, mais j'ai aimé ça
RépondreSupprimerPourquoi mais pourquoi Gene Simmons, comprends pas, ça pas d'allure pour la liberté de la musique
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