Dandy Warhols au National

Ça y est, il fait froid. Pas froid comme en plein hiver, juste assez froid pour avoir les premiers nez qui coulent. Un petit froid insidieux qui rend plus difficile les sorties nocturnes, qui donne envie de rester sous la couette à regarder des films popcorn. Cela dit, quand brusquement on se souvient qu’on avait acheté ses places pour the Dandy Warhols et que c’est là maintenant, toute suite, on sourit en pensant à la bonne pop psychédélique qui nous attend.

Finalement, un concert des Dandys Warhol, c’est comme un film popcorn sous la couette. Ça dure deux heures et sans rappel. Pas de coupures de pub intempestives, mais pas moyen de mettre sur pause non plus. Si vous sortez deux minutes pour aller à la toilette, vous pourrez quand même raccrocher les wagons, et puis question température, la bonne chaleur du National fait son affaire.

Soyons sérieux, les Dandys Warhols, c’est comme un petit péché mignon inavouable, mon groupe facile à tubes publicitaires interplanétaires. Car il faut bien le dire, s’ils sont aussi connus, c’est parfois grâce aux annonces ou séries télévisées qui se sont emparées de leurs potentiels hits. C’est qu’ils sont si efficaces, c’est carré, c’est une usine à danser, c’est frais, léger, souriant voire drôle (avec petite blague à l’appui entre les tounes), et on a l’impression de connaître toutes les chansons. Magie des luminaires ronds japonisant version Ikéa grand format, le décor clignotant est simple mais brillant. Pas besoin de tonnes de guimauve pour un truc qui sonne déjà bien pop-rock.

Même si The Velvet Underground est passé par là avant eux, ce qu’on retient c’est le petit côté fin des années 90 début 2000, sans doute le meilleur « revival » qu’on pourrait avoir prochainement. Non, parce que je le dis et le répète, les années 80, c’est assez. Je vote pour une réinvention du rock version 2010, un retour de la vieille toune à guitare, harmonica au coin du bec et tambourin flottant. En sortant de là, je n’avais certes plus de corps (4h debout pour la trentenaire que je suis, j’assume plus) mais j’avais chaud au cœur et perdu comme 10 ans dans ma tête.

www.myspace.com/thedandywarhols
http://www.dandywarhols.com/