21 oct. 2010

MV au Métropolis

Tapa tadada, tapa tadada, tapa tadada…. Vous entendez le petit son jazzy qui fruite vos oreilles. C’est ce son cuivré, juste la dose de cannelle qui flotte sur le café et en change toute la saveur. Ah j’oubliais, votre café, c’est une double expresso allongé, avec un fond de vieux rhum, du sucre et de la crème. Ça se trouve dans tous les bons coins du Québec et même maintenant en France. On appelle ça le « spécial MV » (dite aime vie). Parce que maintenant, on ne dit plus Misteur Valaire, c’est comme pour les plus grands (regardez JFK), les initiales suffisent !

Avec une mise en scène digne des plus grandes comédies musicales, MV n’étaient pas à court d’ampoules hier soir. On en a eu plein les yeux, plein les oreilles, pour un show dense (même très danse dans toute la fosse du Métropolis), avec peu de minutes de répit pour le quintette et pour le public en délire, qui fait rare, pouvait se lâcher à filmer et photographier le concert, sur la demande du groupe qui souhaite récupérer un maximum de "points de vue" du fameux concert... Tout est free chez les MV !

Ce qu’il faut retenir de MV, c’est qu’il y a le fond et la forme. Si sur le fond, avec leur deuxième album Golden Bombay, on mise plus sur l’aspect mélodique et on s’accorde des featuring de classe (Bran Van 3000, Fanny Bloom de la Patère Rose entre autres), sur la forme, on s’améliore dans les chorégraphies et le côté crooners décalés qui donnent la dose d’humour et de festivité que tout le monde attend. Et oui, car le risque avec l’électro-fusion « pas de paroles », c’est d’avoir l’impression de tourner en rond et de se retrouver en face des dépressifs compulsifs qui ne lèvent pas les yeux de leur machine, voire joue dans le noir… Et bien là, la lumière fût ! Même si on peut avoir le léger reproche d’avoir des tounes viscéralement identiques à celle de l’album, on s’en fout un peu, on a du fun, on « jump », on crie, on rit, on passe du bon temps.

On a beaucoup parlé de la stratégie marketing autour des MV, menée d’une main de maître par son manager Guillaume Déziel, qui pousse sa réflexion sur l’ère de la virtualité et du numérique et sur la valeur de la musique actuelle. Parfois même je m’y suis perdue entre les différents prix de billets, le « tout le kit », le « je donne ce que je veux et même rien si je veux ». Il tire de cette expérience quelques grandes lignes, à prendre avec précaution, la musique étant toute subjective, il semblerait que la façon de la consommer aussi… Ce qui est valable pour le cas des MV ne l’est pas forcément pour les autres. Mais en s’appuyant sur une cible solide, ses fans, la stratégie semble payante !

So, what’s the next step ? On sait qu’on les retrouvera avec plaisir dans quelques temps sur la même scène dans le cadre de M pour Montréal, et on aimerait que ce groupe québécois atypique tire son épingle du jeu sur le grand (et difficile) échiquier mondial en s’exportant encore davantage. Les MV, universel ? On en reparle dans quelques années !

http://blog.misteurvalaire.ca/
Photo par Soleil Denault

2 commentaires:

  1. Oh yeah, c'était vraiment bon, y'a même eu une brassière sur la scéne! ahaha

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  2. Je les ai vu en France !!! Trop fort, c'est vraiment génial, belle énergie

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