29 sept. 2010

Eels au National

Eels, mais si Eels, vous vous souvenez certainement ! Si comme moi vous êtes autour de la décennie des 3, vous aurez en mémoire la fameuse toune « Novocaïne for the Soul » et son clip perché. Quand j’ai vu qu’ils passaient à Montréal, je me suis dit : oh génial, nostalgie de mon adolescence, allons-y. J’y suis allée et j’en suis revenue, comme si je m’étais trompée de porte en entrant…


Moi, je m’attendais à rentrer dans une sorte de bar lounge, aux fauteuils et repères confortables, où j’aurais bu quelques délicieux cocktails raffinés en prospectant sur le retour prochain de la musique des années 90, parce que le 80, ça commence à faire. Et finalement, je me suis retrouvée… dans un bar de bikers, à boire de la bière et limite à taper sur la cuisse de mon voisin. Ambiance, ambiance !

Surprise, je me suis quand même laissée embarquer par le rock-blues poussé vers la country/folk du quintet énergique. Si tu aimes les guitares au son lourd, les paroles dépressives avec le mot « girl » dans une phrase sur trois, les voix rauques tendance Joe Cocker, les lunettes de soleil, les couvres-ta-tête et… les barbus, y’a de fortes chances que tu piles (y’avait longtemps que je n’avais pas utilisé cette petite expression) sur Eels.

Certes un peu « farfouilli » de temps à autre, avec la vague impression d’être au fast-food de la toune efficace, on cherche un peu l’émotion, la sensibilité… mais je vous le rappelle, on n’est pas dans un bar lounge. On a droit à quelques ballades tintées de blues pour quand même se reposer un peu, et l’arrivée d'E (tête pensante et véritable marionnettiste du groupe) en solo avec sa guitare frôlait les petites étoiles magiques : une voix, une guitare, un barbu et la fille s’emballe.

En résumé, pas de « Novocaïne for the Soul » hier soir, juste de bons musiciens, le sourire aux lèvres, contents de jouer, jockant avec le public et lançant des bâtonnets de glace… un vrai contraste avec les paroles des chansons qui parfois penchent vraiment du côté obscure et perturbé du personnage du chanteur Mark Oliver Everett.

À noter, l’excellente Jesca Hoop en première partie, certes très Feist, Fiona Apple et Cat Power réunies… rien de révolutionnaire dans la voix ou les mélodies accrocheuses, mais une attitude douce et poétique (creusez-vous les méninges pour visualiser l’attitude poétique de quelqu’un, c’est tout un art !) qui a parfaitement indiqué le chemin de cette soirée : un contre-sens musical, tu te prends le panneau, ça te sonne un peu mais tu empruntes la route quand même.

www.myspace.com/eels
www.myspace.com/jescahoop

2 commentaires:

  1. Attitude poetique, c'est dont ben beau ca! Rien que pour ca je vais ecouter

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  2. Hé, Jesca Hoop c'est trés bon!

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